Cette exposition touche à la force d’un sujet tabou, occulté dans notre monde contemporain. Celui de la mort.
La perte d’un être cher, il y a trois ans, a imposé dans mon travail artistique son implication. Mes mains aussi en ont décidé ainsi.
J’ai transformé ma douleur en deuil.
Mon deuil fut une mise à distance.
J’ai crée des formes nouvelles de remémoration et de tendresse. Elles sont la traversée d’un espace silencieux. Ma montagne intérieure est devenue conversations d’âmes sœurs. J’ai secoué les grelots, et les airs ont chanté.
J’ai eu l’impression étrange de participer à la guérison du monde, en abordant ce lieu.
Le renouveau constant de toute vie sur terre ne s’épuise jamais, j’ai descendu les millénaires, là ou le ciel et la terre se touchent et se cachent, à l’origine femelle de l’univers.
J’ai dressé des autels, comme des axis mundi. Si je pense aux choses essentielles de nos vies, l’art se charge de spiritualité, sa fonction n’est plus décorative mais nécessaire.
Françoise Vergier 2007
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